Poésie : des Fleurs du mal à Angèle
Cet article est en adéquation avec les programmes de français de tous niveaux (thèmes : « Se chercher, se construire ») et notamment de troisième (thème : « Visions poétiques du monde ».)
Étudier un texte, ce n’est pas seulement le lire ou même le décortiquer. C’est souvent commencer par son titre, car les titres ont souvent des significations cachées. Ainsi le recueil de poèmes de Charles Baudelaire, Les fleurs du mal. En quatre mots simples et courants, l’auteur évoque de nombreuses idées, de nombreux sens possibles…
Mais on peut aussi en envisager ses aspects historiques, se pencher sur son contexte : quelle société a permis (ou au contraire empêché) l’émergence de l’œuvre, quels changements lui ont été apportés par son auteur, en fonction des réactions du lecteur. Et c’est justement très intéressant pour Les fleurs du mal, car six de ses poèmes ont été condamnés par la censure de l’époque, et Baudelaire fut contraint de les retirer de son recueil. Aussi en a-t-il profité pour enrichir et modifier l’ensemble, et réagencer le tout pour former une œuvre nouvelle, traçant plus profondément encore le sillon de la mélancolie (le fameux « spleen » baudelairien) et des inspirations poétiques. C’est ainsi que l’on peut étudier différemment Les fleurs du mal version 1857 (d’avant censure) et Les fleurs du mal version 1861 (d’après censure). Et c’est… passionnant.
Tout cela vous est magnifiquement expliqué dans cette vidéo de cette professeure de français, auteure de la chaîne Youtube À l’écoute des textes. Prenez dix-sept minutes pour vous délecter des mots du poète, avec la passion d’une prof captivante :
Et, chers élèves, si vous vous ne souvenez pas où vous avez déjà entendu le mot « spleen »… Voici une petite piqûre de rappel (avec une photo de Baudelaire dès le premier plan… non ce n’est pas un hasard !) :