Incipit… hourra ! n°12 : Tropique de la violence
Chaque semaine picassienne commence comme un livre : avec un « incipit ». Chaque lundi, retrouvez donc le début d’un roman, d’une pièce de théâtre, d’un conte, d’une poésie… Tout ce qui fait mouche d’emblée et scotche le lecteur ! C’est la rubrique Incipit… hourra !, exclusivement sur le PicaBlog.
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Il faut me croire. De là où je vous parle, les mensonges et les faux-semblants ne servent à rien. Quand je regarde le fond de la mer, je vois des hommes et des femmes nager avec des dugongs et des cœlacanthes, je vois des rêves accrochés aux algues et des bébés dormir au creux des bénitiers. De là où je vous parle, ce pays ressemble à une poussière incandescente et je sais qu’il suffira d’un rien pour qu’il s’embrase.
Nathacha Appanah, Tropique de la violence
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L’incipit (lire « innekipite », oui les élèves : c’est du latin), c’est le début d’un texte. Ce moment où l’auteur peut vous attraper dans ses filets, vous donner envie de continuer à lire son livre… ou pas ! Grâce à son incipit, l’auteur vous happe… ou vous rate. Dans tous les cas, c’est vous, lecteur, qui décidez du sort du livre…