Conte picassien n°11 : Le meurtre magique
Nous vous en avons déjà parlé sur le PicaBlog, les élèves de 6e du module « écriture », guidés par Mme Chevron (professeur documentaliste) et Mme Laignelet (professeure de français), ont créé deux recueils de contes, à découvrir sans modération et à lire… avec plaisir. Pour accompagner tranquillement la fin de l’année scolaire, nous vous proposons de découvrir, un par un, les 14 contes inédits écrits par les élèves. Bonne lecture !
Ce onzième conte a été écrit par Liyana et Lilou
Le meurtre magique
Il était une fois une ville où la magie était interdite. Toutefois, malgré tous les avertissements, un homme célèbre du nom de « Monsieur Winshomocon » ne cessait d’enfreindre la règle. Monsieur Winshomocon était célèbre car c’était le cousin du grand-père de Macron, et c’était également l’un des plus riches hommes de la ville. Les seuls hommes que Monsieur Winshomocon redoutait le moins étaient les policiers car il n’arrivait jamais à le rattraper. Il disait d’eux :
« Cé né sont qué dé pétits pois, aussi lents et minouscoules qué cé pétits trucs verts qué jé n’aime point ! »
Un jour, alors que Monsieur Winshomocon téléphonait à son assistant, il vit un rassemblement de personnes et entendit un homme crier :
— Au meurtre ! Au meurtre !
Monsieur Winshomocon intervint et dit avec son accent Italien qui lui donnait un air moins sérieux :
— Yé vou qui a fé sa !
À ce moment, tous les regards des passant se figèrent sur lui. Monsieur Winshomocon eut un rire diabolique, il fit une figure avec ses mains et se transforma en… en petite coccinelle sans défense. Il y eut un moment de silence, jusqu’au moment où ils éclatèrent tous de rire.
— C’est ça son pouvoir ??!!!!, dit un passant en se moquant.
Il continua à faire cette figure avec ses mains, mais à chaque fois, il se trompait de formule. Il se transforma ainsi en : moustique, requin, grenouille et même en éléphant ! Fatigué de toute ces informations, il décida de rester en éléphant et se mit à courir avec ses gigantesques pattes en bousculant quiconque lui barrait la route. Après plusieurs minutes, il rejoignit son assistant qui l’aida à se dé-transformer.
— Ma perqué tou m’as dénoncé ?
— Mais, je n’ai pas fait exprès, dit-il d’un ton innocent.
— Y’en é marre ! Yé vé mé coucher !
— Très bien, très bien. Fais ce que tu veux. Ce n’est pas moi, Didier, qui vais te commander.
Shizi (qui était le prénom de Monsieur Winshomocon) se rendit dans le bureau. Exténué, il s’assit sur une chaise. C’est là qu’il s’aperçut qu’un bout de papier dépassait de la chaise.
— Ma ché ?, marmonna-t-il dans sa barbe.
Il lut attentivement le papier et découvrit quelque chose qui le fit hurler.
— Ma cé loui qui a toué cet homme ce n’é pas moi, tout s’esplique, cé pour céla qu’il m’a dénoncé !!!
Alerté par les cris, l’assistant comprit que Shizi avait tout découvert. Il se rendit dans sa chambre et prit tout ce dont il avait besoin. Mais avant qu’il puisse partir, Monsieur Winshomocon arriva et dit :
— Céla né va pas sé passer comme ça, c’est à toi d’aller en prison pas moi !
L’assistant prit peur. Il donna un coup de pied dans les fesses de Monsieur Winshomocon et Monsieur Winshomocon serra son postérieur, tout en faisant une magnifique grimace. L’assistant qui était plus malin fit tomber Monsieur Winshomocon et partit en courant. Monsieur Winshomocon n’avait plus le choix, il devait aller voir la police pour tout leur raconter.
Arrivé là-bas, les policiers arrêtèrent Monsieur Winshomocon. Ce dernier leur raconta ce qu’il avait découvert. Au début, les policiers ne le crurent pas, mais après avoir bien réfléchi, ils se rappelèrent qu’il était nul en magie et que tuer quelqu’un était bien trop compliqué pour lui.
Ils cherchèrent l’assistant pendant des jours et des nuits, sans résultat. Pendant ces jours et ces nuits, Monsieur Winshomocon avait bien changé. Il avait enfin décidé de respecter les règles, il s’était fait plein d’amis avec qui il passait de très bons moments.
Un beau jour, alors que Monsieur Winshomocon allait abandonner les recherches, il vit à la télé que son assistant avait été retrouvé près d’une déchetterie. Monsieur Winshomocon retrouva le sourire. Il était si heureux qu’il retourna avec ses amis, les nains de jardin. L’assistant allait désormais croupir en prison.
Depuis ce jour, Monsieur Winshomocon accepta de respecter la règle de ne pas pratiquer la magie, car pendant cette aventure, il avait appris une chose très importante : la magie ne pourra jamais remplacer l’amitié.
Liyana & Lilou
Ces deux recueils sont disponibles et empruntables au CDI du collège, mais vous pouvez aussi les découvrir et les télécharger sur la page Esidoc du collège en suivant ce lien :
https://0931707a.esidoc.fr/site/bienvenue-sur-le-site-du-cdi/ca-s-est-passe-au-cdi
