Catégorie : PicaBlog

Régulièrement, le site du collège Picasso vous propose des contenus décalés, amusants… mais aussi instructifs, glanés sur le Net ou ailleurs, et qui nourriront à la fois votre culture et votre curiosité (en y réfléchissant… c’est la même chose !). C’est la rubrique que nous préférons alimenter, et ça s’appelle… le PicaBlog !

La picaCINÉchanson n°79 : Quand on s’promène au bord de l’eau

La soixante-dix-neuvième picachanson est aussi une première, puisque nous commençons cette semaine un grand cycle consacré aux chansons de films. Pour l’occasion, nous rebaptisons la rubrique « picaCINÉchanson ». Magie du lexique français, qui permet de créer des mots-valise à l’infini… (Vous le sentez, que l’auteur de ces lignes adore écrire cette...

Incipit… hourra ! N°64 : Des Souris et des Hommes

À quelques milles au sud de Soledad, la Salinas descend tout contre le flanc de la colline et coule, profonde et verte. L’eau est tiède aussi, car, avant d’aller dormir en un bassin étroit, elle a glissé, miroitante au soleil, sur les sables jaunes. D’un côté de la rivière, les...

Incipit… hourra ! N°63 : Salammbô

C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. Les soldats qu’il avait commandés en Sicile se donnaient un grand festin pour célébrer le jour anniversaire de la bataille d’Eryx, et comme le maître était absent et qu’ils se trouvaient nombreux, ils mangeaient et ils buvaient en pleine liberté....

Incipit… hourra ! N°62 : Le Bonhomme de neige

C’était le jour où la neige arriva. Il était onze heures du matin lorsque d’énormes flocons jaillirent sans prévenir d’un ciel incolore et s’abattirent sur les champs, les jardins et les pelouses du Romerike, à la manière d’une armada du lointain espace. À deux heures, les chasse-neige étaient à pied...

Incipit… hourra ! N°61 : Sorcières

Bien sûr, il y a eu celle du Blanche-Neige de Walt Disney, avec ses cheveux gris filasse sous sa capuche noire, son nez crochu orné d’une verrue, son rictus imbécile découvrant une dent unique plantée dans sa mâchoire inférieure, ses sourcils épais au-dessus de ses yeux fous qui accentuaient encore...

Incipit… hourra ! N°60 : La position du tireur couché

C’était l’hiver et il faisait nuit. Arrivant directement de l’Arctique, un vent glacé s’engouffrait dans la mer d’Irlande, balayait Liverpool, filait à travers la plaine du Cheshire (où les chats couchaient frileusement les oreilles en l’entendant ronfler dans la cheminée) et, par-delà la glace baissée, venait frapper les yeux de...

Incipit… hourra ! n°59 : La cafetière

L’année dernière, je fus invité, ainsi que deux de mes camarades d’atelier, Arrigo Cohic et Pedrino Borgnioli, à passer quelques jours dans une terre au fond de la Normandie. Le temps, qui, à notre départ, promettait d’être superbe, s’avisa de changer tout à coup, et il tomba tant de pluie,...

Incipit… hourra ! n°58 : Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon

Il neige depuis une semaine. Près de la fenêtre, je regarde la nuit et j’écoute le froid. Ici il fait du bruit. Un bruit particulier, déplaisant, donnant à croire que le bâtiment, pris dans un étau de glace, émet une plainte angoissante comme s’il souffrait et craquait sous l’effet de...

Incipit… hourra ! n°57 : Le chien jaune

Vendredi 7 novembre. Concarneau est désert. L’horloge lumineuse de la vieille ville, qu’on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq. C’est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s’entrechoquer les barques dans le port. Le vent s’engouffre dans les rues, où l’on voit parfois...

Incipit… hourra ! n°56 : L’ordre du jour

Le soleil est un astre froid. Son cœur, des épines de glace. Sa lumière, sans pardon. En février, les arbres sont morts, la rivière pétrifiée, comme si la source ne vomissait plus d’eau et que la mer ne pouvait en avaler davantage. Le temps se fige. L’ordre du jour, Éric...

Incipit… hourra ! n°55 : L’art de perdre

Depuis quelques années, Naïma expérimente un nouveau type de détresse : celui qui vient désormais de façon systématique avec les gueules de bois. Il ne s’agit pas simplement d’un mal de crâne, d’une bouche pâteuse ou d’un ventre tordu et inopérant. Lorsqu’elle ouvre les yeux après une soirée trop arrosée...

Incipit… hourra ! n°54 : Notre Dame de Paris

Il y a aujourd’hui trois cent quarante-huit ans six mois et dix-neuf jours que les Parisiens s’éveillèrent au bruit de toutes les cloches sonnant à grande volée dans la triple enceinte de la Cité, de l’Université et de la Ville. Victor Hugo, Notre Dame de Paris

Incipit… hourra ! n°53 : Le désert des Tartares

Ce fut un matin de septembre que Giovanni Drogo, qui venait d’être promu officier, quitta la ville pour se rendre au fort Bastiani, sa première affectation.Il faisait encore nuit quand on le réveilla et qu’il endossa pour la première fois son uniforme de lieutenant. Une fois habillé, il se regarda...

Incipit… hourra ! n°51 : Un An

Victoire, s’éveillant un matin de février sans rien se rappeler de la soirée puis découvrant Félix mort près d’elle dans leur lit, fit sa valise avant de passer à la banque et de prendre un taxi vers la gare Montparnasse. Il faisait froid, l’air était pur, toutes les souillures blotties...

Incipit… hourra ! n°50 : Lady L.

La fenêtre était ouverte. Sur le fond bleu du ciel, le bouquet de tulipes dans la lumière de l’été la faisait songer à Matisse qu’une mort prématurée venait d’emporter à quatre-vingts ans et même les pétales jaunes tombés autour du vase semblaient avoir obéi au pinceau du maître. Lady L....

Incipit… hourra ! n°49 : Le soleil des Scorta

La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers. Tout était immobile. Le parfum des collines s’était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. Le mois d’août pesait sur le massif du Gargano avec l’assurance d’un seigneur. Il était impossible de croire...

Incipit… hourra ! n°48 : Que ma joie demeure

C’était une nuit extraordinaire. Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient éclaté comme de l’herbe. Elles étaient en touffes avec des racines d’or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit. Jourdan ne pouvait pas dormir. Il se tournait,...

Incipit… hourra ! n°47 : Belle du Seigneur

Descendu de cheval, il allait le long des noisetiers et des églantiers, suivi des deux chevaux que le valet d’écurie tenait par les rênes, allait dans les craquements du silence, torse nu sous le soleil de midi, allait et souriait, étrange et princier, sûr d’une victoire. À deux reprises, hier...

Incipit… hourra ! n°46 : Rouge impératrice

Debout à quelques mètres de la place Mmanthatisi, l’homme n’avait d’yeux que pour la femme. Celle qui se tenait au centre, tel un soleil couchant ayant déposé son rougeoiement sous la verrière. La veille, lors d’une de ces sorties officieuses dont il ne pouvait se passer, la marche du mokonzi...

Incipit… hourra ! n°45 : Si c’est un homme

J’avais été fait prisonnier par la milice fasciste le 13 décembre 1943. J’avais vingt-quatre ans, peu de jugement, aucune expérience et une propension, marquée, encouragée par le régime de ségrégation que m’avaient imposé quatre ans de lois raciales, à vivre dans un monde quasiment irréel, peuplé d’honnêtes figures cartésiennes, d’amitiés...

Incipit… hourra ! n°44 : Fortune de france

La noblesse de ma famille ne compte pas ses huit quartiers. Elle ne commence qu’avec mon père. Je le dis sans vergogne aucune. On pense bien que si je voulais déguiser, je ne commencerais pas ce récit. J’ai dessein de l’écrire tout droit, sans dévier, comme on trace un sillon....

Incipit… hourra ! n°42 : Le guide du voyageur galactique

Le quarante-deuxième « Incipit… hourra ! » du PicaBlog ne pouvait qu’être consacré au Guide du voyageur galactique de l’auteur britannique Douglas Adams. Et si vous ne savez pas pourquoi… lisez-le ! Tout là-bas, au fin fond des tréfonds inexplorés et mal famés du bout du bras occidental de la Galaxie, traîne...

Incipit… hourra ! n°41 : Histoire des treize

Il est dans Paris certaines rues déshonorées autant que peut l’être un homme coupable d’infamie ; puis il existe des rues nobles, puis des rues simplement honnêtes, puis de jeunes rues sur la moralité desquelles le public ne s’est pas encore formé d’opinion ; puis des rues assassines, des rues...

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